Orchestra Baobab, Le Hangar (Ivry-sur-Seine), juin 2009

Ambiance de feu ce samedi soir au Hangar d’Ivry-sur-Seine (94), qui accueillait le mythique Orchestra Baobab.

Sous la lumière des projecteurs, les enfants jouent à cache-à-cache et font retentir leurs rires cristallins. Les couples dansent langoureusement. Les sapeurs s’affrontent au pas de coupé-décalé.  Les mamans font signe à leurs musiciens de maris, qui leur répondent d’un clin d’œil complice ou d’un petit mot.

Portée par ce public de rêve, la musique du Baobab n’en est que plus positive, dansante et survoltée. On pense au batteur de Cream, Ginger Baker découvrant l’afro-beat dans les années 1970. Car l’Orchestra Baobab est une formation résolument électrique, reposant sur une solide formation guitares électriques, basse et batterie, enrichie des percussions et des saxophones, façon Fela Kuti. Voilà pour les jalons rock et afro-groove. Ajoutez la clave du son cubano, et vous avez le son de l’Orchestra Baobab, irradiant et envoutant.

Le Baobab, c’est aussi la coexistence de différentes personnalités, toutes réunies par un point commun : le talent. Il y a le chanteur altruiste, Balla Sidibe, qui présente les autres musiciens, leurs offre les applaudissements du public, les met en avant. Il y a le saxophone-hero, Issa Cissoko, brûleur des dance-floor et facétieux, férus de petits défis lancés aux autres musiciens. Il y a la section rythmique, et notamment le bassiste (le big boss), imperturbable à l’arrière-scène. Et il y a le lead-guitariste, Barthélemy Attisso, discret au possible, à l’écart des autres sur scène, mais touchant les cœurs à la moindre note jouée, avec des solos d’une beauté à couper le souffle.

Il y a tous les styles dans l’Orchestra Baobab. Et c’est grâce à  ça qu’ils sont devenus « specialist in all styles ».